Le psychisme agit sur le corps et vice versa

Coureurs

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Des recherches tendent à montrer que l’esprit et le corps sont deux aspects d’un continuum, sans que l’un n’ait prééminence sur l’autre. Titulaire d’un Brevet d’État d’Éducateur Sportif et marathonienne je développe une autre forme de travail thérapeutique avec certains patients, par la médiation de la course à pied. Il existe une relation étroite entre le niveau de dépenses physique et la fragilité mentale. Le running en tant qu’outil thérapeutique contre l’anxiété et la dépression gagne du terrain. Il aide à mettre le doigt sur un problème particulier en compagnie d’un interlocuteur attentif et concerné. Parmi toutes les activités aérobiques dont on a démontré les effets bienfaisants sur le bien-être psychologique, la course constitue un moyen naturel comme complément à la thérapie. Elle favorise la sécrétion d’endorphines, la dopamine et la sérotonine qui interviennent dans la régulation de l’humeur et sont synonymes de joie de vivre. Je profite de certaines séances avec le patient pour les accompagner en course à pied. Les consultations se déroulent en plein air. Le but n’est pas de transformer les patients en athlètes accomplis : n’oublions pas qu’il s’agit d’une psychothérapie. Le rythme des foulées doit leur permettre de tenir une conversation. Sortir et parler en même temps que nous courons permet de voir les choses sous un autre angle, surtout lorsqu’il s’agit de gérer un échec, une frustration ou un traumatisme profond. Lorsqu’un patient et un thérapeute participent ensemble à la course à pied, l’anxiété et les pensées négatives ont tendances à disparaitre. La mise en mouvement opère différemment.

http://www.marathons.fr/spip.php?article 78

« Nike ou Prozac » Zatopek N° 16 Déc 2010